[GPO Mag] Définir une stratégie RSE ambitieuse, la solution pour assurer la survie et la performance du tissu économique français ?
Plus que jamais, l’économie française traverse une période de turbulence :
Instabilité politique, changement climatique et défis du bien-être au travail mettent en péril notre tissu productif. Et si la réponse se trouvait dans des stratégies RSE ambitieuses ?

L’économie libérale en échec face aux chocs
Fin août, l’université d’été du MEDEF s’est conclue sans grande surprise pour les plus soucieux de la conjoncture économique et de développement durable. Le message libéral dominant ? Une déconnexion totale avec les enjeux sociaux et environnementaux de notre temps. Or, plus que jamais, la RSE est le moteur de compétitivité qui se doit d’être activée au plus vite pour la survie de notre tissu économique.
Instabilité politico-économique, tensions géopolitiques, mais aussi dérèglement climatique et crise du bien-être au travail, le constat est simple : nos modèles économiques peinent à résister aux chocs successifs et ne sont pas prêts pour le monde de demain.
Si certains voulaient encore nous faire croire que le remède se trouve dans toujours plus de libéralisme – lui-même responsable de l’instabilité actuelle – il faut être clair : poursuivre la recherche de performance par le seul prisme de la rentabilité économique à court terme est une impasse critique.
Perçue comme une contrainte, sans réel retour sur investissement, le rôle de la RSE dans l’amélioration de la performance économique est souvent ignoré par de nombreux acteurs économiques. Pourtant une stratégie RSE intégrée permet d’identifier ses risques et opportunités, de réduire ses vulnérabilités, d’optimiser ses processus et d’innover, en bref créer de la valeur. C’est pourquoi les organisations avec une stratégie RSE intégrée affichent en moyenne +13 % de performance.
Pour les PME et ETI, dont les marges de manœuvre sont plus étroites, intégrer la RSE au cœur de leur modèle d’affaire est une question de survie économique.
Dans un monde à +1,5 °C, comment s’adapter au nouveau climat ?
Dix ans après l’Accord de Paris, le dépassement des +1,5 °C est confirmé. Canicules, inondations et tempêtes, les évènements climatiques extrêmes vont devenir la norme. Pour 12 jours au-delà de 32 °C dans l’année, c’est une perte de 9 milliards d’euros pour l’économie française ! Pour les PME et ETI, c’est un choc : seules celles qui se préparent pourront encaisser les conséquences de ces évènements.
Désormais, il ne suffit plus de seulement réduire ses émissions : il faut plus que jamais s’adapter au monde de demain. Il est temps de transformer nos économies afin de faire face aux conséquences locales et mondiales du changement climatique. Pour les entreprises, il est donc urgent, non seulement de questionner leur capacité propre à poursuivre leurs activités en France, mais aussi de questionner leur chaîne de valeur et la résistance de cette dernière aux futurs évènements climatiques extrêmes. Et autant être transparent : les organisations françaises ne sont pas prêtes.
Au-delà de l’aspect environnemental, c’est un formidable levier de résilience économique pour identifier ses risques, sécuriser ses approvisionnements et garantir la bonne santé de ses salariés, bref pérenniser son activité. Notre modèle économique est encore pensé pour un climat qui n’existe plus. L’écologie n’est pas un frein à la compétitivité, c’est sa condition.
Avoir un plan d’adaptation est essentiel, mais qu’en est-il de la dimension humaine ?
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