[Les Echos] – Facture électronique : comment choisir sa plateforme de dématérialisation


Une entreprise doit soigneusement évaluer les différentes propositions des plateformes dites PDP, avant de se décider. Le choix doit tenir compte des outils déjà implantés en interne et de leur évolution, mais aussi du calendrier de mise en place de la réforme.

L’abandon du Portail public de facturation (PPF) qui devait offrir gratuitement une solution de dématérialisation des factures aux petites entreprises, a rebattu les cartes de la facture électronique. Les conséquences de cette décision gouvernementale sont multiples.

Les entreprises ne pourront plus s’appuyer sur ce service gratuit, même si cela ne devait concerner que les plus petites d’entre elles. Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, sont donc contraintes de choisir une plateforme de dématérialisation partenaire ( PDP) parmi les quelque 90 immatriculées à date (fin avril 2025) et qui seront sans aucun doute plus d’une centaine d’ici la fin de l’année.

Établir un cahier des charges

Comment choisir le bon opérateur dans cette jungle de prestataires ? « Ce choix pourrait être avant tout stratégique, estime Ingrid JURADO, directrice au sein du cabinet de conseil Axys. Avant de sélectionner une plateforme, il faut mener un audit des pratiques actuelles pour évaluer les besoins de l’entreprise et identifier les processus à optimiser afin de tirer pleinement parti de cette réforme. »

Le choix du PDP doit donc s’opérer, non pas uniquement en fonction du nombre de volumes de factures qui vont être traitées. Compte tenu de son cahier des charges, il faudra surtout tenir compte de la volonté de travailler sur l’amélioration du processus de facturation et du contrôle des factures au-delà de leur simple transmission et acquisition.

Les grandes entreprises peuvent par exemple se focaliser sur une PDP capable de gérer différents flux, au-delà du besoin réglementaire français. Car les PDP ne sont pas tenues de gérer les factures n’entrant pas dans le périmètre de l’e-invoicing (émission et réception de factures) ou du e-reporting (transfert des données à l’administration fiscale) prévu par la loi.

Ingrid JURADO, Directrice Bu Finance