De contrainte, la RSE est devenue une boussole pour les entreprises. La crise de la Covid, tout comme le cadre réglementaire, a amplifié la nécessité d’une approche plus responsable pour ses actions, dont ses achats. À ce jour, une partie des achats, dits « inclusifs », reste pourtant sous le radar des principales directions. Jusqu’à ce jour.
La pandémie a mis au jour quelques failles dans la mondialisation de la chaine de valeur des entreprises et du sourcing et ainsi relancé les débats sur la relocalisation de la production ou comment mieux tirer parti du tissu économique et social local pour renforcer sa démarche RSE. L’opinion publique et les donneurs d’ordre favorisent désormais de plus en plus les entreprises aptes à démontrer leurs efforts dans leurs actions, gage d’une responsabilité envers l’environnement et la société dans son ensemble.
Les entreprises sont nombreuses à avoir déjà amorcé ce virage vers une attitude plus responsable. Cette approche se traduit de multiples façons, entre autres par des achats socialement responsables ou dits « inclusifs ». Du restaurant inclusif, entreprise adaptée ou entreprise située en zone de revitalisation rurale (ZRR) ou quartier prioritaire (QPV), la probabilité qu’une entreprise fasse appel à une entreprise répondant à un critère pour qualifier l’achat d’inclusif est loin d’être nulle.
Mieux qualifier ces achats pour mieux valoriser son action
Une fois ces achats identifiés, l’entreprise peut alors les valoriser, dans son rapport de performance extra financière, dans les collectifs ou groupes de travail multi sociétés ou plus opérationnellement dans ses réponses à appel d’offres. Mais un obstacle majeur se dresse dans ce déroulé. Pour évaluer la part « RSE » de leurs dépenses, il est parfois difficile pour les entreprises d’arriver à identifier et qualifier les fournisseurs répondants à ces critères. Ce défaut de qualification reste un angle mort de l’action RSE, avec comme conséquence une difficulté à communiquer sur ces actions et à mettre en place les mesures d’améliorations de son approche Achats Responsables.
Un outil pour identifier les entreprises « inclusives »
En réponse à cette problématique, Axys Consultants a développé la brique manquante à l’évaluation de ces achats inclusifs : un référentiel et une solution d’analyse des dépenses. Ce référentiel répond à une demande majeure, celle d’une identification de toutes les entreprises susceptibles de répondre à un ou plusieurs critères estampillés « achats inclusifs ».
Couplés, la solution d’analyse et le référentiel permettent d’identifier de manière certaine et exhaustive le nombre de fournisseurs dépositaire d’au moins un des critères et dans un second temps de rapprocher et ventiler les achats réalisés
À l’issue de ce rapprochement, la ventilation des achats se fera sur les différents volets : ESS, Handicap, Insertion, ZRR et QPV. Mieux, la plateforme permet outre cette ventilation de réaliser en temps réel une analyse sur de multiples axes, dont les dimensions organisation, géographique ou encore famille d’achats …
Résultat, la direction achats peut savoir ce qu’elle a dépensé sur un volet X ou Y dans telle ou telle région. Que telle filiale a une empreinte forte sur un volet handicap ou insertion, etc. Un clic sur une entreprise permet de définir par exemple si elle est installée en QPV ou non, ce qui peut changer la donne. Selon les souhaits stratégiques, ce pilotage de la part d’achats inclusive peut dès lors être ajusté en fonction de la politique souhaitée.
Un bénéfice supérieur à la somme des parties
Avec cette solution, le bandeau sur les yeux des achats disparaît. L’exhaustivité garantie, malgré les évolutions des critères et des zones, apporte un éclairage et une acuité de la vision sur les achats socialement responsables susceptibles d’être valorisés à la fois dans les rapports extra financiers, mais surtout auprès des parties prenantes internes et externes.
Sur le versant interne, les départements RH, RSE et communication peuvent ajuster le pilotage de la politique RSE de l’entreprise. Ils peuvent tout autant mettre en avant la progression de cette dernière avec des arguments tangibles sur l’impact de l’entreprise. Sur le versant externe, la valorisation RSE est un atout lors d’une réponse à des appels d’offres et, in fine, sur la mise en place progressive d’un écosystème vertueux entre fournisseurs et clients.
Au moment de la prise de conscience globale des enjeux environnementaux et sociétaux, la mise en avant de ces actions apporte un surcroît d’âme à l’entreprise. Un atout en ces temps complexes.
Publié initialement sur Cadre et Dirigeant Magazine.